Drôle d’affaire, je vous le fais pas dire. D’autant que les évangélistes ont coutume d’aller plutôt debout à parcourir les rues et à faire du porte à porte plutôt que d’aller s’asseoir au fond de l’eau en se disputant une unique chaise bleue ramenée de la Croisette pendant le Festival pour jouer un remake bizarre et aquatique de la Femme assise de Copi et en plus . . . rester muets.
On pourrait évidemment soupçonner quelqu’un d’avoir tout inventé.
On pourrait même accuser l’initiateur de se fournir en nus féminins chez Patricia – qui n’ont rien à voir, et elle non plus – pour soigner sa couverture (serait-ce alors une affaire biaisée et mâtinée de « male gaze » cette affaire ? auraient déjà demandé certains . . . là j’avoue mon incompétence).

Ce n’est pas une raison pour ne pas assumer ses responsabilités.

Moi, Fachinero do Arpoador, j’ai toujours pris mes responsabilités.

Et d’abord pourquoi do Arpoador ?

Ça je veux bien vous l’expliquer avant de tout reprendre depuis le début. Car il faudra bien que quelqu’un s’y colle. Cette histoire décousue ne peut pas rester comme ça, sinon elle va tomber en lambeaux. Le Arpoador est une pointe rocheuse située sur la plage d’Ipanema du côté où, derrière ces rochers, on rejoint celle de Copacabana. Et là j’ai vu bien des accidents.

Des surfeurs s’y sont ramassés contre ces rochers.

J’ai même vu un jeune type s’y essayer à plonger et se fendre la tête au fond de l’eau sur une arrête de granit qui émergeait du sable ce jour-là. Il est resté recouvert de journaux un bon moment avant que les pompiers arrivent beaucoup trop tard; c’est moi qui ai été le chercher et qui ai essayé de le ranimer avant que je m’aperçoive que son crâne était ouvert juste entre le pariétal et l’occipital.

C’est même pour ça qu’on m’appelle depuis O Fachinero do Arpoador ; ça pourrait être ridicule mais j’en suis fier. Je suis le type qui a au moins essayé. Voyez ça c’est un brevet. Mais bien sûr sans obligation de réussite.

Mais n’en restons pas là, c’est trop triste. C’est aussi à cause de la Garota de Ipanema qu’on m’appelle ainsi. Non moi, je n’étais pas seul pour reprendre la chanson ! Enfin . . . là . . . c’est une autre histoire . . .

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