Le Voyage en train (Kisha Ryokō en version originale) de Ōshiro Noboru (1905 – 1998) est une des découvertes japonaises qui m’a le plus impressionné. 

Ōshiro Noboru a commencé le métier en 1932 et ce titre a été publié en 1941.

Il raconte simplement le voyage en train d’un père avec son fils de Tokyo à Kyōto. C’est en fait un manga intimiste et peut-être même le premier.

Le voyage est un prétexte à discussion. De ce que j’ai pu en comprendre, le père raconte de vieilles légendes et ils discutent aussi avec les voyageurs. 

A un moment, un animateur prend place à côté d’eux et explique à l’enfant tout le processus pour faire un film d’animation. D’ailleurs, cet animateur a le look avec lequel Tezuka se représentera plus tard. 

Et évidemment, il permet d’avoir des scènes contemplatives du paysage dont on note qu’elles sont largement influencées par l’estampe. (voir par exemple Les Cinquante-trois Stations du Tōkaidō de Utagawa Hiroshige, puisque c’est le même chemin.)

Le style dans son ensemble est dans la lignée de l’estampe avec cette ligne qu’on n’appelait pas encore ligne claire.

A cause des réglementations sur le papier en temps de guerre, l’éditeur a contraint l’auteur à raccourcir le voyage et passe des 160 pages prévues à 128. Le voyage se termine à Nagoya.

Les photos proviennent de mon édition fac-similée éditée par Shogakugan en 2005.

Ōshiro Noboru est aussi une des influences de Tezuka ou Leiji Matsumoto, notamment pour un autre manga : Le Voyage sur Mars. J’en parlerai une prochaine fois.

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