Sept milliards de chasseurs-cueilleurs de Thomas Gosselin aux éditions ATRABILE
72 pages en quadrichromie
21 x 28 cm
Cartonné
25 Chf/18 €
ISBN 978-2-88923-014-3
Parution en novembre 2013
« Avec un ton qui évoque le théâtre de l’absurde, Sept milliards de chasseurs-cueilleurs met en scène les multiples rencontres entre deux Amérindiens de tribus différentes; tandis que l’un deux, au fur et à mesure des rencontres et des expériences, devient de plus en plus «cow-boy», le second est renforcé dans son «amérindianité», les deux risquant, à chaque rencontre, de devenir des personnes encore différentes (marchand ambulant, femmes Inuit, caricaturiste, tueur à gages, etc): c’est un récit fantaisiste. Ils vont jouer des rôles différents à chaque confrontation (vengeur, voyou, frère, voyageur de temps, dragueur, etc.) à la recherche d’une définition d’eux-mêmes, enchevêtrement de multiples identités, de mutations sémantiques et de constantes cosmiques: c’est un récit-totem. A l’image des hommes, leurs histoires sont multiples et leurs puissances peuvent cohabiter en harmonie, sans s’entretuer, comme les font souvent les histoires. Peut-être qu’après une sorte d’apocalypse, tout le monde est devenu chasseur-cueilleur et les gens vivent en paix entre eux, s’entraidant pour qu’un monde idéal se construise au présent: c’est un récit pseudo-rousseauiste. Tous œuvrent alors dans la promesse d’une grande union finale nourrie de partage et d’amour fraternel, travaillant contre la désespérante solitude de chacun: c’est un récit humoristique. Thomas Gosselin est un génie, et comme tous les génies, il est fou. Son œuvre est à son image, pleine de logiques démentes, de références philosophiques, et de moments de pur bonheur de lecture, ces moments magiques qui allient franche cérébralité et humour décapant. On se retrouve dans ses livres comme perdu dans un labyrinthe fait de miroirs déformants : surpris et amusés par ce que l’on y voit, et toujours un peu inquiet de ce que ces visions pourraient dire de vrai. »
http://atrabile.org/livres/sept-milliards-de-chasseurs-cueilleurs
Thomas Gosselin est né en 1979 en Angleterre d’une mère irlandaise et d’un père français. Il a fait la maternelle en Italie et les Beaux-Arts à Angoulême. Il ne dessine pas toujours ce qu’il pense mais il écrit ce qu’il dessine, et il aime bien que ça se déroule ailleurs que là où il est (« Sept milliards de chasseurs-cueilleurs » et « Au Recommencement » chez Atrabile, « Les Héros avancent masqués », éditions la Cinquième Couche). Si parfois il écrit pour d’autres (« Lutte des corps et chute des classes », dessiné par François Henninger, à l’Apocalypse), à l’occasion il fait aussi des illustrations (« Ma Tante est épatante », écrit par Gladys Marciano, aux éditions du Rouergue). En ce moment, il vit à Montreuil et s’imagine des récits de voyage qui ne seraient surtout pas des carnets, en superposant différentes projections cartographiques pour travailler sur les zones intermédiaires qui apparaissent dans les lieux flous abandonnés aux fantômes (« Blackface Babylone », chez Atrabile).