Dans cette planche extraite du Courrier Français du 19 mars 1893, Roedel se moque d’une saillie de Timoléon Marie Lobrichon, peintre qui eu un fort succès populaire toute la 2e moitié du XIXe siècle et jusqu’en 1914 avec des scènes de genre mièvres représentant majoritairement des enfants.
La citation de Lobrichon illustrée par Roedel devait elle-même se moquer des « lubies » des nouveaux peintres de la fin du XIXe (impressionnistes et Nabis) qui privilégiaient l’empâtement au détriment du glacis.

Eugène Jérôme Auguste Roedel ( né à Paris, 5 février 1859 – mort le 13 avril 1900) est un illustrateur, affichiste, caricaturiste, aquarelliste et lithographe français, qui signe ses travaux « Roedel ». Pour ce qui nous intéresse ici, il a réalisé pour « Le Courrier Français » des planches narratives sans case, parfois chroniques dessinées, parfois simples gags qui pour la forme, évoquent formellement la BD de presse moderne et pour le ton, représente le début de la BD « adulte ». Notamment, Il dessine pour « Le Courrier Français » une série sur la vie du peintre à l’atelier avec ses modèles. Sujet qui est à l’évidence un simple prétexte pour dessiner un maximum de femmes nues, conformément à la ligne générale de ce journal.