Voici 6 planches de Marcel Prangey, dessinateur méconnu du début du XXe siècle, extraites du « journal amusant ».
Le « journal amusant » était un périodique d’humour qui parut de 1856 à 1933. Ce journal du genre qui exploite les clichés jusqu’à l’usure fût assez modéré sur le racisme, mais pas du tout sur les femmes, grandes victimes traditionnelles de « l’humour pour adulte ». Mais « le journal amusant », comme ses confrères, donnera aussi l’occasion à de très nombreux dessinateurs de développer assez librement une grande variété de style et de début d’expérience narrative.
Quant à Marcel Prangey dont nous exhumons quelques planches de 1931 à 1932, nous ne savons rien de lui (il est très difficile de trouver des traces de ses quelque quarante ans de carrière !) et ce n’est peut-être pas le roi des humoristes, mais son travail mérite pourtant d’être redécouvert, ne serait-ce que pour l’élégance de sa ligne claire.
Alain François
Novembre 2016
On ne sait pas grand chose de Marcel Prangey, sinon qu’il a été un dessinateur professionnellement actif de 1910 à 1950, qu’il serait né en 1899 et mort en 1954… Et c’est tout. Sa biographie est vide (visiteur savant, laissez un message !), et seuls quelques bibliophiles et collectionneurs semblent le connaître pour ses illustrations érotiques de chansons de salles de garde et des gouaches sur la vie des Fratellini.
Quoi qu’il en soit, c’est un dessinateur élégant, qui, rapidement, à partir des influences de Benjamin Rabier et de l’Art Déco, va développer une ligne claire plus réaliste que la veine hérgéenne qui annonce pas mal de dessinateurs franco-belges plus récents, comme Joost Swarte, Ted Benoit ou Theo Van Den Boogaard. Il partage d’ailleurs avec Ted Benoit le goût pour les bagnoles et le « Léon la terreur » de Boogaard est déjà en matrice dans pas mal de détails des quelques planches que nous publions ici
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