–   Ce n’est pas une complainte disait-il, tenant en main son bout de papier et le lisant, me regardant interrogativement.

Je crois que j’ai retrouvé la bio de Patricia Bonaillie, celle qui a envoyé des illustrations à David.

Ton David est d’un désordre !

Il l’utilisait comme marque page de l’autobio de Yourcenar « Quoi ? l’Eternité » qui lui était tombée des mains plusieurs fois peut-être puisqu’il avait l’air de lire en même temps, de Doris Lessing « Nouvelles de Londres » et de Guattari « 65 rêves de Franz Kafka », sans parler de plein d’utres trucs empilés à son chevet.

margerite

    –   Oui, dis-je, agacé, je sais que c’est un foutoir ici.
Mais lis-moi tout.

Il reprit :

. . . . quatrième d’une fratrie qui comptera sept enfants, elle commence à peindre, écrire et chanter, faire des blagues et surtout ouvrir trop sa gueule . . .

. . . elle commença à peindre écrire et chanter . . . faire des blagues et surtout ouvrir trop sa gueule et se faire de nombreuses fois virer . . . y compris du sein de l’éducation nationale plus tard et finit par faire deux ans aux Beaux Arts de Nantes, virée et cinq ans aux Beaux Arts de Paris, quand même. C’est là qu’elle découvre la beauté des toits, des portes, des fenêtres, et des CHAISES. Sujets peints à l’huile puis, à l’acrylique, la térébenthine lui ayant un peu dévoré le cerveau (je note, ce n’est pas dans le texte : cela me rappelle une remarque du sieur Duchamp).

Vit à l’Ouest, dit-elle, actuellement et chante dans un groupe de musicos, écrit des poèmes, peint des portes, des toits, des chaises et parfois des gens.

Bien court, ajouta-t-il, nous n’en saurons pas plus pour l’instant.

    –    Oui, fis-je, de bien belles chaises, elle lui a fait. Je vais la contacter pour voir si elle voudrait bien nous faire un prie-Dieu . . . .

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