[dropcap]H[/dropcap]ier soir, pendant la fête d’anniversaire de Mathilde, Golo racontait à Giorgia Marras l’ambiance si particulière de la maison qu’il a construit à Louxor. Il évoquait ces archéologues du monde entier qui s’y croisent. Et pour conclure, il lance « C’est le trou-du-cul du monde, mais les gens y viennent de partout ! ». Je les fais rire tous les deux en répondant « ça me rappelle quelque chose ! ».
Pourquoi ? Pourquoi ? Mais parce qu’à l’image de Louxor, les 3 (4 ?) fondateurs de Marsam habitent un « trou-du-cul du monde » où se croisent des auteurs du monde entier : Angoulême, petite et léthargique ville du sud-ouest de la France.
Et je trouve ça amusant, cette destinée de Golo qui par 2 fois dans sa vie s’installe dans des « trous-du-cul » qui partagent cette étrange particularité d’attirer autant de nationalités !
Alors, c’est l’occasion de vous expliquer pourquoi Marsam est « comme ça ». C’est-à-dire ? Et bien « avec des langues dedans », sans véritablement être « multilingue » au sens du Web. Simplement parce que ce site est à l’image du site physique, réel, géographique, ou habitent et se croisent la plupart des auteurs. Et ce qui se passe et se passera dans Marsam est à l’image de ce qu’ils y vivent, où chacun arrive avec sa langue et où tous se débrouillent avec ça, comme ça vient, selon des affinités transcendant les origines et les cultures.
Marsam est à l’image même de ce que vivent les gens qui le font : hyperlocal (les fondateurs habitent à 30 mètres les uns des autres) et résolument international !
Alain François est né en 1965. Plasticien (DNSEP obtenu à l’EESI en1992), il va se consacrer une dizaine d’années à la peinture et aux micro-publications avant de passer quinze ans dans la communication institutionnelle. Parallèlement à cette carrière très sérieuse, il écrit. En particulier un blog intimiste, dont les années 2006 et 2007 ont été éditées aux éditions publie.net en 2011.
De 1999 à 2006, il va fonder et animer plusieurs sites internet collectifs, tels que bonobo.net (galerie en ligne), leportillon.com (collectif d’artistes), bonobocomix.com, un éphémère journal de Web-BD, mais aussi créer les premiers sites des éditions ego comme x et de l’An 2.
En 2006, il reprend ses études universitaires et obtient un Master recherche Arts numériques. Depuis, il publie des articles scientifiques dans le cadre du Laboratoire d’Histoire visuelle contemporaine de l’EHESS et scénarise deux projets de bande dessinée avec Elric Dufau et Marine Blandin.
En novembre 2012, Il commence un journal photographique en ligne, projet d’art social au long cours exclusivement réalisé avec un smartphone, qui constitue au fil du temps l’album de la communauté des auteurs de bande dessinée à Angoulême.