Je ne sais pas si vous allez aimer.

C’est une surprise. Et il m’ a fallu du courage pour être là, de retour au cap de Creus, des croix, quoi, à cause des naufrages, Creux qu’ils disent.

Vous n’imaginez pas. Si je reviens, c’est que je vais tout vous expliquer. En détail ou presque. Jusqu’à la sacro-sainte chaise bleue. Oui, même la chaise.

D’abord vous n’avez eu affaire jusqu’à ce jour qu’à des . . . .

en fait, je préfère ne rien dire :

David, dont d’ailleurs . . . rien . . . je ne dirai rien sur lui, avec au-dessus de lui ce Dio Darko Brac espion absent, taupe disparue, omniprésent et jamais là, qui voit tout qui sait tout on dirait presque, dont tout le monde se demande s’il a réellement existé . . . et où et quand et . . .

le pauvre Marko, le Fils de, martyrisé (quel héritage ! . . . un peu paumé celui-là, et depuis son retour, je vous dis pas, crucifié par les soucis et les avanies,

il ne sait même plus parler français, hier il m’a dit :

 » il est tout le jour qu’il pluit « 

sans rigoler, il croyait parler correctement, mais après son enlèvement, son abusement par une petite dévergondée qui pleurait comme la trop belle Madeleine quand ils ont compris qu’il avait perdu tout son argent à travailler pour rien dans la publicité, sa séquestration, ses illusions d’aller sur les traces de son père, et de David peut-être (celui-là ! . . . ) son évasion, il a dû parler toutes les langues comme un prophète inspiré . . . et tabassé par la police des Romains . . .

et le filiforme et filou Trois Minutes Grandusse, celui-là, c’est un pur fou ce maigrichon, d’ailleurs je ne supporte pas les poètes qui volent, rapinent ou vivent aux crochets des autres, même si les autres sont fauchés, lessivés à blanc et qu’il n’y a plus grand chose à racler et chouraver, et il se paie de mots comme pas un . . . sans arrêt au téléphone, que je te fais montre de mon i-phone dernière génération  . . .

et lui alors c’est le bouquet ! le pump iron Fachinero do Arpoador, c’est lui  le pire ! roulant ses bielles, coulant ses manivelles sous sa peau bronzée huilée, un menteur, un chercheur d’histoires, un petit escroc de favela chic, un vendeur de tickets faux trop tordu et soit disant haïtien au parler vieille France des plantations.

Dire qu’il a osé prendre la plume ici en l’absence des patrons . . . et tenants aboutissants du site . . .

Bon, moi . . . ce que j’en dis . . .

Ah, vous aimeriez savoir pour moi qui je suis . . . et comment j’ose à mon tour . . .

Ben c’est simple ils sont tous partis et ma vie ça a commencé au « Paradis de la Jungle sauvage »

à la frontière, au bord de l’autoroute où on m’avait larguée . . . où j’ai dû me mettre rapidos à tapiner, changer de prénom et de look en payant ma chambre et tous les services, au milieu des hangars à pneus des entrepôts de matériaux des camions transylvaniens, des putes hongroises, des camionneurs transalpins et des maghrébines en fuite du foyer . . .

j’avais même pas une valise, juste un petit sac et mes talons hauts

c’est là que j’ai vraiment appris . . .

le français . . . ah vous vous attendiez à autre-chose ! attendez-voir !

 

2 thoughts on “Le retour de Pénélope (autrement dit : moi personnellement) qui n’est pas du tout celle que vous croyez.

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