Et je ne devrais pas être à vous écrire, là. Je devrais au contraire être suspendu comme vous au récit de David.
Voici l’affaire. C’est simple.
Quand je suis rentré de Barcelone j’étais plutôt content. Au lieu de me payer seulement mon dû pour cette prestation facile dans le petit film que vous savez, ça leur a vraiment plu et je reviens avec une promesse d’emploi, celle de tourner une série de sketches comiques qui continueront sur une période x, et d’ailleurs dans un style un peu X, pour faire directement ou indirectement l’éloge du cognac espagnol en style olé olé. Ça va être purement alimentaire évidemment, mais c’est un début. C’est moi qui dois faire des propositions de scénarios courts. Je comptais un peu sur David, je l’avoue.
Mais voilà.
Il n’est pas là, il a tout laissé en plan et la maison ouverte.
J’ai téléphoné à Trinidad, elle n’à plus de nouvelles depuis un moment. Bien sur, je n’ai pas pu lui parler encore de mon projet limite porno. J’ai lu l’histoire que David a commencé à raconter dans Marsam.graphics et elle semble indiquer qu’il est remonté de sa plongée. Au moins ça, mais alors où est-il passé ?
Il a laissé son vieux T-shirt avec des poissons de Buzios, un de ses préférés et un de ses lieux préférés au Brésil, à part Ilha Grande, Paraty et bien d’autres . . . Mais je ne sais pas trop que penser de cette sorte de trousse marquée STAR WARS . . .
Ça ne lui ressemble guère.
Autre précision, il avait fait une recherche sur le séjour de Stefan Zweig à Petropolis.
Rien de plus sur la terrible plongée et la découverte des cadavres des quatre Évangélistes, à quelques cent mètres au large du cap formant une langue incurvée, assez épaisse et trouée de grottes, juste avant d’arriver à Cadaquès, révélation après laquelle Dio, mon père, a disparu . . . et sur la chaise bleue immergée dans les parages qui semblait particulièrement préoccuper David.
Amoureux de la Catalogne, david domitien duquerroigt y vit maintenant un peu retiré du monde. S’il a côtoyé une partie de sa vie, avant la chute du mur de Berlin, les attachés culturels us ou soviets, sans avoir autant qu’eux l’air d’un espion, c’est que à côté de ses contes utopiques, caché derrière les ronds de jambes de ses représentations diplomatiques, il s’est donné pour tâche d’écrire secrètement l’histoire compliquée de Dio Darko Brac, l’agent de la délégation de la défense extérieure, détaché auprès de la section ne figurant sur aucun organigramme de la direction des affaires étrangères non élucidées.
La nouvelle histoire que ddd met en route après son blog ayant pour siège la gare de Perpignan sur le Nouvel Obs et son essai de raconter sa vie ou son ultramort sous la Maison Carrée de Nîmes, est celle, amicale et nostalgique de la rencontre avec le fils de Dio, un jeune homme tranquille.
Mais voici tout à coup que ddd se retrouve à nouveau, aux approches de la maison Carrée, dans son archi-dessous envahi par les eaux après être passé par le fond de son jardin . . . pour une nouvelle aventure bionico-sf.