Texte et photographies de Didier Cottet

Une maison en forme de « Résidence »

Au fil des jours, les visites, déambulations, rencontres se faisant des réalisations prennent forme. Certain(e)s comme Loïc et Valentina ont cumulé nombre de dessins pris sur le vif lors de leurs pérégrinations et semblent se diriger vers des récits. Mohamed Salah a beaucoup croqué et photographié avec son smartphone dans l’idée d’une fiction. Golo essaie de proposer des pistes aux résidents, visites ou rencontres, et pour sa part, il observe cette Résidence sous une forme inspirée du papyrus. Kathrine a alterné croquis et écrits dans un mode plus intime. Rojer a réchauffé un dessin « témoin » et compile un carnet de collages. De l’esquisse au résultat final, beaucoup d’échanges entre résidents à la maison et des lectures issues de la riche bibliothèque de Golo.

Jour de soukh

Deux fois par semaine, c’est jour de marché (el soukh). Pour s‘y rendre on emprunte le chemin à travers les champs. Bien sûr, il y a halte au « foul » pour un petit déjeuner. Mardi c’est grand marché, on y vend de tout, y compris des animaux vivants (chèvres, moutons, canards, poulets), avec beaucoup de petits producteurs ; samedi, c’est le petit marché avec moins d’étals. Pour revenir, avec les sacs bien chargés, il faut utiliser l’un des minibus qui assurent les dessertes locales. Le prix est de 2 livres (0,12 €) par personne. On fait passer l’argent de passager en passager jusqu’au chauffeur.

Rencontre avec Mona

« Gurnet Muraï », sur le flanc de la montagne, donne une idée de ce qu’était le vieux village de Gurnah. Ces habitations épargnées par la démolition, sont maintenant situées dans le périmètre placé sous l’autorité du Ministère des Antiquités. De grandes maisons qui abritaient des familles entières surplombent encore les tombes de Nobles.  Elles sont aujourd’hui inhabitées, sauf une petite maison située tout en haut, surplombant la vallée du Nil. Poussées là par les aléas de la vie, Mona, ses 2 enfants, ainsi que l’une de ses sœurs et sa mère y vivent depuis une dizaine d’années (démolition de leur foyer, divorce, précarité). C’est Valentina qui a fait la connaissance de Mona et a noué un lien avec sa petite famille. La maman de Mona élève des chèvres qu’elle emmène paître vers la vallée, Mona fabrique des poupées de chiffon (chevaux, chameaux, etc) qu’elle tente de vendre aux touristes. Deux chiennes surveillent les abords du logis.Plus loin sur l’emplacement de l’ancien village ne subsiste que la « Zaweya » (ancienne maison commune, reconnaissable à sa jolie balustrade de bois).

À suivre…

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