Texte et photographies de Didier Cottet

Workshop au « Foul »

Deux fois par semaine à l’occasion du marché, nous faisons halte dans une petite gargotte pour y déguster un petit déjeuner de « foul » (fèves mijotées une nuit entière dans un grand chaudron au col resserré). Plus communément : nous allons au « foul ». Nous nous y rendons de bonne heure avant que le soleil ne soit trop haut, en empruntant un agréable chemin à travers les cultures. L’occasion de croiser les paysans qui sont déjà aux champs.
Le « foul » est une petite baraque avec des tables en plein air. Les chauffeurs de minibus, les artisans et autres s’y arrêtent, pour un rapide repas du matin. On y sert du foul (que nous prenons servi avec des œufs : foul bel beid), des salades, du fromage frais et des taameyas. Tous les dessinateurs ont sacrifié au rite, l’occasion de prendre le temps de quelques croquis, esquisses ou dessins avant d’aller faire l’indispensable ravitaillement au marché.

Carter « himself »

L’une de nos visites fut consacrée à la Maison de Carter, l’égyptologue connu pour avoir découvert la tombe de Toutânkhamon. Les fouilles, qui durèrent une vingtaine d’années, ainsi que la maison, furent financées par Lord Carnavon. Une copie du tombeau de Toutânkhamon a été creusée à proximité, reconstituant quelques fresques et comportant une icônographie de la découverte. La maison de Howard Carter, laissée à l’abandon, fut restaurée en 2009, remeublée de mobilier d’époque et de certaines pièces originales. Le lieu est calme et ombragé, atmosphère coloniale garantie. Loïc Carter Verdier a pu nous accueillir dans son bureau.

Des vignes dans la tombe

Au fil de ses balades Mohamed Salah, qui bien qu’égyptien n’était jamais venu à Gurnah, a pu découvrir les tombes des Nobles. Aujourd’hui, accompagné de Golo, ce sont celles de Sennefer (maire de la « ville du Sud », directeur des greniers et du jardin d’Amon) et Rekhmirê (maire de Thèbes et Vizir). Pour ces Nobles, avoir une sépulture dans la montagne de Gurnah était important car cela les mettait sous la protection de la déesse Meretséger.
La tombe de Sennefer, réputée pour son plafond irrégulier décoré de vignes, est située parmi les plus hautes au flanc de la montagne sur l’emplacement de l’ancien village, c’est aussi la plus profonde (environ 12m). Elle a été très endommagée par la fréquentation humaine et est protégée par des vitrages.
Pour Rekhmirê, il n’y a pas de caveau, il s’agit plutôt d’une chapelle, qui est remarquable par ses représentations des « Devoirs du Vizir », de la vie quotidienne, banquet funéraire, travaux des champs, artisans, animaux, et la finesse des personnages.

À suivre…

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