J’ai fait un rêve.

Le fils de Dio peut aussi faire des rêves et les raconter en live, sinon quoi ?

Voila c’etait encore cette p* * * de chaise bleu azur dépeinte et plantée là, au fond de l’eau.

Vous me direz  :  on s’en fout de la chaise bleue ou autre . . . et moi . . . qui et moi que . . . . j’essayais vainement de la déchiffrer pendant que j’etais perdu au Festival de la BD le plus fréquenté du monde, on se marchait sur les pieds et ça ne l’était pas vraiment le pied avec tous ces pieds venus là converger et piétiner, du monde entier.  À peine plus haut, les yeux étaient happés par toutes sortes d’images sortant des murs entre les visages qui se pressaient contre eux en vaguelettes, en torsion, souvent les yeux exorbités, comme pédonculés par la flexion imposée, du cou, de la tête, et du cerveau aussi pour aller saisir ces allusions, références, jeux de mots visuels et blagues souvent trash, drôles ou pas, ou tirées par le diable ou par la queue, ou par les cheveux, ces virtuosités et raccourcis, ces perpectives traversant les pages, ces gags à la brozer’s,  tout depend aussi de l’humeur et de ce qu’on a bu ou des copains qui, et on capte plus ou moins vite . . . ou écrites en japonnais, à l’envers, qui exsudaient des cimaises, en petits tableaux encadrés, miniatures, enluminures, échantillons éclatés du neuvième art, venues elles aussi de partout dans le vaste monde. Sans parler des révoltes, des cris, des mini-manifs, des boycotts, des scandales, des retournements de veste et du charivari constant.

Oui, son image se projetait  par dessus tout ça,  hallucinatoire.

Imaginez la scène :

une chaise arrachée à son milieu naturel typé Riviera bling-bling et chue sous la mer du Chien Andalou et du Grand Masturbateur, au Cap Creux, se retrouvant à flotter dans l’air, passant OVNI mais bien identifiable entre toutes, volant dans l’espace des galeries, bistrots, terrasses, places, du pôle mondial de concentration d’images qu’était ces temps-ci , ex-Poitou-Charente, Angoulême.

Une chaise habituée aux très vieux postérieurs de la Croisette et aux Cris-Ouah-Ouah précieux,  presque polis, de chiwawas noeud pap et manteau  Burberrys, arrivant par rebond ici, au sein du sein du prix qui vient d’être attribué au matou tunisien, roi de BD mal famé et ne respectant ni Constitution ni Religion, le Willis de Nadia Khiariwilis, tout nouveau-tout nouveau prix « couilles au cul » !

Donc la chaise, malgré son bleu outrageusement bleu, n’y arrivait pas.

Oui, elle n’arrivait pas à capter l’attention, perdue dans le flot sur ce flux mondialisé.

De plus, elle ne se sentait pas bien du tout, malgré sa lourde santé de fer, son bleu robuste, son habitude des pets discrets ou pas, des outrages divers et des incivilités nocturnes des sauvageons qui la projetaient, elles et ses pareilles, sur les cameras dominant les fleurs et les pelouses, alors pas du tout, pas bien du tout.

C’est alors que la chaise unique, dans un premier temps, se dédoubla et se jumela.

Trace d’elle-même projetée, reproduite, mouvante par ricochets, avant peut-être de se fragmenter en gestes décomposés pour descendre l’escalier, de se jeter en « toute faite » manufacturée, « prête » sans avoir encore à  dévoiler ses gravures faites par en dessous  et déjà sortie du champ, ayant perdu sa morgue et sa dame assise dessus, elle trembla, se mit en double, accoudoir contre accoudoir, les choquant, parla et dit :

. . . . . . . .

. . . . ( nous le saurons bientôt,  ce qu’elle dit . . . à suivre . . . .)

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