Je suis donc remonté, il n’y a pas de malédiction de la chaise comme il y eut celle du pharaon. Cependant, je suis gravement perturbé. Au lieu de vous livrer mes impressions en vrac comme a tendance a le faire David, je vais essayer d’être un peu méthodique, tout en respectant certaines tournures qu’il emploie puisque je lui succède dans sa tâche , provisoirement.  Ayant vécu un certain temps à Cuba je n’aurai que peu de mal à pasticher, par exemple, ses hispanismes caractérisés.   En espérant que ces efforts de mimétisme ne me déconcentrent pas. Ici et maintenant  tous les détails de l’enquête vont compter, c’est bien clair.

1- Pas de homard sous la chaise, en revanche, en m’approchant et sans pouvoir être affirmatif sans réticence, j’ai cru discerner dans le sable des taces de pattes bien symétriques par rapport au corps, supposé présent à un moment, de la bête. Et même, une sorte de légère rayure sur le sol, produite peut-être dans l’arrangement des grains de sable au moment du départ souvent rapide de ces gros crustacés quand ils sont surpris.

2- La chaise est bien là, un peu à la renverse. Un peu dépeinte et oxydée. Elle n’est pas juste posée dans le sable. J’ai essayé de la soulever, quelque chose la retient. On aurait voulu la maintenir dans cette position ? Un peu inclinée sur la droite et surtout, pieds de devant à peine soulevés.

3-  Aucune marque remarquable sur la peinture et sur le métal, sauf des éraflures, sur la partie visible quand on plonge dans l’eau,  essentiellement sur les accoudoirs,  ce qui donne à penser que la chaise n’était pas en bon état quand on l’à plongée sur ce haut fond. Mais comme je suis passé dessous pour essayer de repérer d’éventuelles traces du homard, j’ai pu noter des gravures sous l’assise. Très exactement sur la portion droite quand on regarde vers le haut par en-dessous de la latte de métal la plus proche du dossier.

4-  À noter avec beaucoup  de précautions :

il semblerait, malgré  la maladresse relative du tracé, que la gravure repérée en passant sous la chaise, ce qui est mal commode avec un équipement  de  plongée,  puisse être déchiffrée en ces trois lettres assez profondément  dessinées et clairement espacées :

L  H  U.

Peut-être même peut-on lire, un peu plus éloignée, une quatrième  lettre, ce qui donnerait :

L   H   U     T . . .

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