Voilà, ça c’est pour narguer les Brésiliens qui sont à la fête à Angoulême et vont la faire, la fête ( sans moi), comme eux seuls savent ! Regrets, regrets, mais je ne peux pas venir, vous allez voir pourquoi.

Saudade do Brasil e dos Brasileiros.

C’est toujours moi qui parle, le fils de Dio, car je suis de retour de plongée. Indemne, enfin . . . presque. Mais seul.

Sozinho em casa.

Et donc voilà une nouvelle histoire  qui commence.

Ça s’emboîte  dur :

Premièrement Dio a disparu du paysage et des écrans,  peut-être  après avoir découvert la chaise, peut-être pour d’autres raisons.

Deuxièmement David a disparu après avoir été revoir la chaise, aucun doute là dessus mais peut-être aussi pour d’autres raisons, ce dont il est déjà permis de douter.

Troisième du lot, le fils de Dio (moi) y va et ne disparaît pas. Quelle chance !

Jusqu’à présent. Mais va devoir parler brésilien ce pauvre petit plongeur solitaire, s’il veut un tant soit peu communiquer.  .  .  Bon, passons, nous y reviendrons,  revenons à l’histoire de la chaise racontée en soap opera. (Mais n’empêche, illustrée par . . . Ce serait mieux cette histoire à dormir debout au fond de l’eau). Cependant, ne nous décourageant pas, poursuivons donc :

Tremblant je suis, vous allez voir pourquoi.

La plongée fut assez pénible.  Je n’avais jamais eu ça,  j’ai eu un léger vertige d’abord et c’était pas tout à fait le moment, ne sachant pas plonger autrement que la tête en bas. Et l’eau n’était pas claire, il y avait des tas de détritus végétaux et de particules en fermentation dans l’eau, ça ressemblait à une soupe épaisse et paysanne avec grumeaux et morceaux, ça ne facilitait pas l’opération. Et j’avais un peu froid ayant choisi une combinaison un peu trop estivale pour la saison.

Avec tout le matos dont je disposais . . . Choisir une combinaison pour sa couleur . . .

Mais ce n’est pas tout.

Je ne trouvais plus la chaise.

Dans ces mouvements d’algues et tourbillons d’eau glauque, entre les rochers gris je ne voyais pas apparaître,  sur le sable blanc qui ne l’était plus tellement, dans cette sorte de clairière ou elle est établie,  posée au fond et trônant,  la chaise aperçue  par deux témoins disparus mais formels. L’ayant parfaitement géolocalisée sur mes cadrans de poignet et pointée droit pour la trianguler à partir des repères indiqués,  les concrétions ferrugineuses du bord servant de base et l’écueil émergeant à peine sous les vaguelettes, selon les instructions que j’avais retrouvées,  consignées par écrit par Dio peut-être ou David sur une feuille volante collée sur le frigo.

Je m’attendais au pire.

Même à  la retrouver, cette chaise azuréenne, à la suite d’une erreur, d’un léger détour,  peut-être dévoilée au bout d’un trou dans le rocher qui bloquait mes recherches et sur lequel j’achoppais, s’ouvrant en lucarne, occupée par, assis tranquillement,  morts noyés,  David ou Dio mon père.

 

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