Je ne sais pourquoi, dans ces circonstances qui ne demandent qu’à basculer irrésistiblement, j’ai des flashs de mon travail futur.
Comme une superstition.

J’évite au maximum de voir Dio et David morts, engloutis par les eaux, la vengeance, le crime et l’effacement pour raison d’Etat ou toute autre.  Certes, ce serait bien possible mais je crois savoir que ça n’est pas.
Pied en l’air dans mon hamac, entre deux pins, je vogue dans l’avenir et projette mes scénarios dans le bleu du ciel qui reflète celui, trop violent, de la mer.

Criant fort les goélands rentrent au dortoir sur la falaise là-haut, blanche de guano, ventrée faite des tripes et boyaux,  fretin rejeté à la mer sur les derniers bateaux de pêche du port  chalutier qui sont partis à sept heures du mat en convoi et retournent chargés à cinq heures de l’après midi, juste avant la criée.

J’imagine la première séquence de la pub du cognac. C’est déjà projeté sur fond d’écran bleu -roi et on peut lire, lettres blanches discrètes :

Sur une idée de Marko Brac.

Scénario de Marko Brac.

Acteur principal Marko Brac.

Effets spéciaux Marko Brac.

Je vois un type plutôt hâve, barbe autour du bec, qui chante, vu de loin, séquence courte.

Puis il va pour une pose entre applaudissements  et rappel et il s’enfile un grand verre et dit juste  :   –  Ah ! que . . . coucou, quel cognac !

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